Dans le cadre de la cérémonie commémorative du 77e anniversaire des évènements de Penguérec un hommage sera rendu aux deux parachutistes Lucien Rotenstein et Georges Roger, morts au combat le 7 août 1944.

Lucien Rotenstein

Lucien Rotenstein

 

  • Naissance : 18 juillet 1910 – Paris (12e)
  • Année d’entrée en résistance ou F.F.I. : 1943
  • Unité : S.A.S – 3e R.C.P / 2e Cie / Stick 4
  • Pseudonyme(s) : Lacache
  • Secteur(s) d’action : Gouesnou
  • Tué au combat
  • Décès : 7 août 1944 – Gouesnou
  • Mort pour la France

Lucien Rotenstein est issu d’une famille d’origine polonaise, établie à Paris. En décembre 1930, il contracte un engagement au 5e Régiment du génie (5e R.G). Rappelé sous les drapeaux à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Lucien Rotenstein participe à la Campagne de France et ne semble pas être fait prisonnier par l’armée allemande.

Sous l’occupation, il parvient à passer en Afrique du Nord en passant par l’Espagne. De là, Lucien Rotenstein rallie l’Angleterre et s’engage dans les Forces françaises libres (F.F.L) en juin ou juillet 1943. Affecté au 1er Bataillon d’infanterie de l’air (1er B.I.A) des Forces aériennes françaises libres (F.A.F.L), il passe avec succès le brevet de parachutiste à Ringway en août 1943. Trois mois plus tard, Lucien Rotenstein est promu Sergent-chef et muté à la 2ème Compagnie du 3ème Bataillon d’infanterie de l’air (3e B.I.A). C’est au sein du Stick n°4 de cette unité, devenue le 3ème Régiment de chasseurs parachutistes (3e R.C.P), qu’il est parachuté dans la nuit du 4 au 5 août 1944 au Nord de Brest dans le cadre de l’opération Derry.

 

Composition du stick n°4 :

  • BASTARD André
  • CHETCUTI Pierre
  • DURAND Paul
  • FOUILLET Paul
  • GOURKO Maurice
  • PAULI Pierre
  • ROGER Georges
  • ROTENSTEIN Lucien

Comportant trois volets, l’opération consiste au harcèlement des troupes allemandes au Nord de Brest (Derry I ), à la sécurisation du viaduc du Morlaix (Derry II ) et à la sécurisation du pont Albert-Louppe à Plougastel-Daoulas (Derry III ). Ceci afin de faciliter la progression de la 6th Armored Division américaine vers Brest.

Lucien Rotenstein, avec les S.A.S de son stick et très probablement en liaison avec le Stick n°7 du Sous-lieutenant Pierre Rosset, participent à diverses actions entre Plabennec et Gouesnou. Le contact est également noué avec les Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) de Gouesnou, notamment avec Philippe Prédour.

Le 7 août 1944, dans le but de déloger les observateurs allemands présents dans le clocher de Gouesnou, l’assaut est donné vers 13h30 par les S.A.S du Stick n°4 qui doivent rapidement battre en retraite devant la riposte à coups de grenades des allemands. Lors du repli, les S.A.S Lucien Rotenstein et Georges Roger sont mortellement touchés. Un civil est également tué ; le docteur Beaudet de Brest.

Lucien Rotenstein reçoit à titre posthume la médaille Militaire et la Croix de guerre 1939-1945. Inhumé à Bagneux en septembre 1948, il obtient la mention Mort pour la France. Son nom figure sur une stèle près de l’église à Gouesnou, sur le monument S.A.S au moulin de Plumelec et au monument S.A.S de Sennecey-le-Grand.

 

 

Georges Roger

Georges Roger

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Naissance : 15 mars 1921 – Le Breuil-en-Auge (14)
  • Année d’entrée en résistance ou F.F.I. : 1943
  • Unité : S.A.S – 3e R.C.P / 2e Cie / Stick 4
  • Secteur(s) d’action : Gouesnou
  • Tué au combat
  • Décès : 7 août 1944 – Gouesnou
  • Mort pour la France

Georges Antoine Noël Roger est le fils de débitants établis à Fierville-les-Parcs dans le Calvados. Trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il subit l’occupation allemande avant de quitter la Normandie le 21 février 1941. Parvenu à passer en Zone libre, il contracte un engagement volontaire dans l’Armée de l’air à Ambérieu-en-Bugey près de Lyon, le 9 avril 1941. Muté à la base aérienne de Blida en Algérie en septembre 1941, il se voit affecter au Groupement de bombardement II/61 le mois suivant.

Le 26 mai 1943, Georges Roger rallie les Forces françaises libres (F.F.L) en Tunisie. Affecté aux Forces aériennes françaises libres (F.A.F.L), il est envoyé sur la base de Tripoli le 29 mai 1943. Candidat élève-pilote, il embarque en juin 1943 à destination d’Alexandrie en Égypte, pour être ensuite transporté jusqu’à la base aérienne de Rayak au Liban, où il arrive le 8 juillet 1943. Le mois suivant, Georges Roger se porte finalement volontaire pour intégrer une unité parachutiste. Retour en Égypte, au camp militaire de Mena situé aux pieds des pyramides de Gizeh. À la mi septembre 1943, il est ramené en Algérie par transport maritime avant de rembarquer à Alger à destination de l’Angleterre où il débarque le 6 novembre 1943.

Le normand est alors affecté à la 2ème Compagnie du 3ème Bataillon d’infanterie de l’air (3e B.I.A). Breveté parachutiste à Ringway le 20 janvier 1944, il suit l’entrainement intensif avant d’être projeté sur le théâtre d’opération européen. C’est au sein du Stick n°4 de son unité, devenue 3ème Régiment de chasseurs parachutistes (3e R.C.P), qu’il est parachuté dans la nuit du 4 au 5 août 1944 au Nord de Brest dans le cadre de l’opération Derry.

 

Composition du stick n°4 :

  • BASTARD André
  • CHETCUTI Pierre
  • DURAND Paul
  • FOUILLET Paul
  • GOURKOW Maurice
  • PAULI Pierre
  • ROGER Georges
  • ROTENSTEIN Lucien

Comportant trois volets, l’opération consiste au harcèlement des troupes allemandes au Nord de Brest (Derry I ), à la sécurisation du viaduc du Morlaix (Derry II ) et à la sécurisation du pont Albert-Louppe à Plougastel-Daoulas (Derry III ). Ceci afin de faciliter la progression de la 6th Armored Division américaine vers Brest.

Georges Roger, avec les S.A.S de son stick et très probablement en liaison avec le Stick n°7 du Sous-lieutenant Pierre Rosset, participent à diverses actions entre Plabennec et Gouesnou. Le contact est également noué avec les Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) de Gouesnou, notamment avec Philippe Prédour.

Le 7 août 1944, dans le but de déloger les observateurs allemands présents dans le clocher de Gouesnou, l’assaut est donné vers 13h30 par les S.A.S du Stick n°4 qui doivent rapidement battre en retraite devant la riposte à coups de grenades des allemands. Lors du repli, les S.A.S Lucien Rotenstein et Georges Roger sont mortellement touchés. Un civil est également tué ; le docteur Beaudet de Brest.

Georges Roger reçoit à titre posthume la médaille Militaire en 1945 et la Croix de guerre 1939-1945. Inhumé à Fierville-les-Parcs, il obtient la mention Mort pour la France. Son nom figure sur une stèle près de l’église à Gouesnou, sur le monument S.A.S au moulin de Plumelec, au monument S.A.S de Sennecey-le-Grand et sur le monument aux morts de Fierville-les-Parcs.

 

 

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