Début avril, la Ville annonçait cinq mesures de soutien à la vie culturelle. Les réactions positives de la part des principaux intéressés n’ont pas tardé à fleurir sur les réseaux sociaux. Désormais, ces annonces sont une réalité : de vendredi à dimanche, le groupe de musique Mad Pell Zo a pu profiter de l’engagement municipal.

Culture et Loisirs

Publié le mardi 9 juin 2020

 

« Les premières à avoir souffert du coronavirus, avant même le confinement, c’étaient les scènes, la culture. » Stéphane Roudaut, maire de Gouesnou, le sait : certains artistes et compagnies sont en réel danger, faute de pouvoir se produire. Les difficultés existaient avant la crise et elles se sont intensifiées depuis début mars.

À Gouesnou, on considère les arts et la culture comme indispensables et vitaux. « On entend dynamiser le territoire autour du projet culturel naissant à Gouesnou », explique ainsi Stéphane Roudaut. Une chance, pour les artistes engagés avec la collectivité, puisque cinq mesures de soutien à la vie culturelle (*) ont été appliquées dès début avril. « On a vite sondé les acteurs de la vie culturelle et on a rapidement pris des mesures concrètes. Qui, d’ailleurs, ont trouvé un écho au plan national. »

 

Cinq résidences jusqu’à fin octobre

Dans ce cadre, la résidence de Mad Pell Zo, du vendredi 5 au dimanche 7 juin, au centre Henri-Queffélec, a marqué le redémarrage de l’activité culturelle à Gouesnou. Le groupe de musique afro-groove mandingue n’est pas un inconnu à Gouesnou. Il est venu jouer plusieurs fois pour l’association Gouesnou Mali. « Au centre Henri-Queffélec, c’est le seul concert où tout le monde avait fini sur scène », se souvient Morgane Bézard, chargée de mission développement culturel de la Ville.

La résidence du groupe n’est que la première de la période. En effet, l’été et l’automne, créneaux habituellement réservés aux festivals, sont réorientés sur l’accueil de résidences d’artistes, pour encourager la création. Au total, cinq résidences sont prévues jusqu’au 30 octobre.

« Ces mesures, ce n’est pas du vent, on est dans le concret », insiste le maire. La preuve en chiffres : le montant des cachets versés pour annulation ou report s’élèvera à 15 500 € – « on ne va pas ajouter de la crise à la crise », rebondit Yoann Appéré, responsable du pôle Culture, sports, loisirs – et les aides à la coproduction seront plus importantes afin de soutenir la création locale.

Mad Pell Zo, était en résidence, du vendredi 5 au dimanche 7 juin, au centre Henri-Queffélec

« Favoriser les conditions de création »

Ainsi, la Ville apportera sa contribution financière à quelques projets de spectacles. Ce sera le cas pour Extraordinaires Banalités, par Anaïs Cloarec et Lola Le Berre (Brest), pour Pirate Patate, par le studio Fantôme (Brest), et pour Capharnaüm, par It’s ty time (Morbihan).

À l’aube de sa cinquième saison culturelle, la Ville de Gouesnou marque son attachement profond à la vie culturelle. « En tant que simple Gouesnousienne, j’avais la sensation d’une politique culturelle intéressante, dynamique et cohérente. Désormais, je m’inscris dans le sillage de ce qui a été construit lors du précédent mandat », annonce Sylvie Coppin, la nouvelle adjointe à la culture.

Pour elle, le soutien au secteur apparaît comme une évidence. « Les artistes ne peuvent pas vivre s’ils n’ont pas les moyens humains, matériels, financiers et de communication nécessaires à leur disposition. Ces conditions de création, il faut les favoriser », affirme, quant à lui, Stéphane Roudaut.

 

(*) Les cinq mesures de soutien à la vie culturelle :

1. La Ville de Gouesnou a décidé de verser les cachets des spectacles annulés aux artistes, interprètes et techniciens afin de ne pas les fragiliser davantage et éviter les goulots d’étranglements financiers ;

2. Gouesnou travaille actuellement à une programmation additionnelle de spectacles et interventions culturelles afin de relancer la « trésorerie » des compagnies ;

3. L’été et l’automne 2020 seront réorientés sur l’accueil de résidences d’artistes, encourageant la création, seule façon de pérenniser les activités ;

4. Des moyens complémentaires pourront être débloqués et versés par anticipation sous la forme d’une aide à la coproduction ;

5. La Ville proposera aux artistes locaux des actions, interventions et médiations culturelles complémentaires, permettant une pérennisation du statut d’intermittent.

 

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