« Nul n’est prophète en son pays » ! L’exemple de Julien Bigot de la Robillardière le prouve. Alors que la commune de la Tranche-sur-Mer a cru bon de donner ce nom à une place en bord de mer, cet homme qui habitait le manoir du Bois est pratiquement inconnu à Gouesnou. Qu’est-ce que les Tranchais ont bien pu lui trouver ?

Divers

Publié le mercredi 23 décembre 2020

 

Il faut pour résoudre cette énigme se pencher sur l’histoire navale de notre pays. Nous sommes en l’an VI de la République (1798), le lieutenant de vaisseau Bigot (sous le Directoire notre homme évitait de mentionner sa particule) commande la frégate la Seine.
Parti de France 28 mois plus tôt avec la division de l’Amiral Sercey, ordre lui avait été donné de ramener en France un contingent de 400 soldats stationnés en Inde.

Alors que le 29 juin 1798 il aperçoit les côtes de Lorient, une division de trois frégates anglaises(1) le prend en chasse.
Notre Gouesnousien tente de semer ses poursuivants et fait cap au sud vers La Rochelle toutes voiles dehors. Mais les maudits « Saoz ruz » le rattrapent et lui barrent la route. Une frégate contre trois ! tout semble perdu d’avance. Notre capitaine Bigot aurait pu amener les couleurs après s’être contenté d’envoyer quelques bordées de canons. Loin s’en faut ! Il va se battre comme un diable. Le combat s’engage d’abord avec La Pique. Bigot la repousse après l’avoir démâtée de son grand mât de hune. Le combat se poursuit contre le Jason et la Mermaid. Alors que le combat tourne à l’avantage des Anglais, Bigot, refusant toujours d’amener son pavillon, jette sa frégate à la côte, précisément à la Tranche-sur-mer. La Pique et la Mermaid s’approchent alors du Français pour l’halali. Le Français va bien finir par se rendre ! Le commandant Bigot n’en démord pas et continue encore
le combat jusqu’à l’épuisement de ses munitions. À trois heures du matin c’en est fini. La Seine est totalement démâtée, 400 hommes sont hors de combat, 200 sont tués. Côté Anglais, la frégate La Pique est totalement détruite, la Mermaid sérieusement endommagée. Ce combat héroïque vaudra à notre marin les honneurs du Directoire. Une lettre du
ministre de la Marine confirmera, qu’il avait « bien mérité de la Nation » !

 

Retrouvez l’article complet rédigé par les Amis du patrimoine sur www.patrimoinedegouesnou.wordpress.com

Contact : Les amis du Patrimoine / museepatrimoine.gouesnou@orange.fr

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