Le chantier du futur groupe scolaire du Château-d'Eau se poursuit, à deux pas de la mairie. Assuré par Bouygues Bâtiment Grand-Ouest, il est reconnaissable par l'immense grue, qui pivote entre la rue et le site. Sylvain Nonnon, 50 ans, 15 ans de métier, a fait une petite pause pour nous raconter son métier et ses
particularités.

Enfance et Jeunesse,  Travaux

Publié le mardi 21 décembre 2021

 

Dans tout le tumulte du chantier du Château-d’Eau, il faut d’abord s’équiper, respecter les consignes de sécurité et bien regarder où l’on va. C’est d’ailleurs sous les charges colossales portées par la grue de Sylvain Nonnon que l’on évolue au quotidien, malgré une cacophonie quasi incessante et un temps parfois capricieux. Sourire aux lèvres, Sylvain, reste, quant à lui, imperturbable ; et plus encore perché au sommet de sa grue, à 26,50 m de hauteur :
« Nous veillons à véhiculer des matériaux et matériels extrêmement lourds – que nous avons au préalable bien sanglés, en toute sécurité », explique-t-il, avant de préciser les qualités requises pour le boulot : « Quand on est grutier, il ne faut surtout pas avoir le vertige, mais à l’inverse savoir être très patient et ne vraiment pas craindre la solitude. »

 

Vigilance et concentration

Une responsabilité importante qui implique forcément une certaine hygiène de vie et un mental d’acier. « La spécificité du boulot est simple mais pas si évidente : il faut impérativement et en permanence être vigilant et concentré. La fatigue psychique, ça ne pardonne pas… Parfois, on a des journées particulièrement longues et intenses ; il faut donc se reposer dès qu’on le peut et bien dormir le soir. » À 50 ans, Sylvain pilote des grues depuis maintenant 15 ans, et travaille depuis quatre ans chez Bouygues Bâtiment Grand- Ouest. « J’ai d’abord travaillé dans la réparation de gaines de ventilation, avant d’être coffreur, puis j’ai cherché une reconversion professionnelle. J’ai donc passé le Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (Caces) ». Une formation qui atteste des connaissances et du savoir-faire d’un salarié pour la conduite en toute sécurité d’une catégorie spécifique d’engins de manutention, d’engins de chantier et de plate-formes élévatrices.
« Je crois que ce qui me plaît le plus, c’est la hauteur ; j’ai toujours aimé ça, raconte Sylvain. Le fait de travailler seul, et la tranquillité d’esprit que cela implique, aussi – même si l’on n’est pas vraiment seul, car on est en permanence en lien avec l’équipe, en bas. Après, je pense que tout le monde n’est pas forcément fait pour ce métier. »

De chantier en chantier

S’il a longtemps travaillé sur des chantiers de logements dans de grandes villes du Grand-Ouest, comme Nantes ou Caen, il a tout autant apprécié certains projets dans des cadres idylliques : « Quelques mois au Cap-Fréhel, les pieds dans l’eau… mais surtout les dix mois passés à Belle-Île-en-Mer, pour la rénovation de l’hôpital, où l’on avait une vue
incroyable, un panorama extraordinaire à 360 degrés toute la journée. C’était une très belle expérience ». Le groupe scolaire du Château-d’Eau est son troisième chantier sur le secteur géographique, et son deuxième complexe scolaire – il travaillait sur celui de Kérichen, il y a peu. « Ici, nous sommes sur un chantier à deux niveaux, poursuit Sylvain. Il faut faire très attention, car nous sommes aussi au-dessus de la route.
Mais rassurez-vous, tout se passe bien ! Les cadences ne sont pas infernales ; on a même le temps de prendre quelques pauses bien méritées ; tant qu’on respecte le calendrier ». Et quid du prochain chantier de Sylvain ? « Ah, ça, il y en aura, c’est certain ! Mais on ne sait jamais trop à l’avance où. C’est souvent la surprise… »

 

 

Le calendrier du futur groupe scolaire se précise.
C’est un projet colossal à 11,25 millions d’euros, qui ouvrira ses portes à la rentrée 2023, après un chantier de 17 mois (le gros oeuvre d’octobre 2021 à mars 2022, puis les corps d’états secondaires d’avril à décembre 2022, avant une mise en service et aménagement de janvier à août 2023).
Le futur groupe scolaire du Château-d’Eau, porté par la Ville de Gouesnou, en partenariat avec BMa SPL (un opérateur local performant, qui travaille déjà sur la rénovation énergétique de plusieurs groupes scolaires de la ville de Brest) et BBGO, pourra accueillir jusqu’à 450 élèves, soit 15 classes, dont une filière bilingue. Le site, imposant, est implanté sur 5 180 m² (2 925 m² pour l’école, 3,50 ha pour l’îlot mairie).
Les entreprises également impliquées dans la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance du projet sont des acteurs locaux basés à Brest ou Plabennec : ENO Architectes, ATIS Bureau d’études, Armor Economie, OSC.

 

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