Marjorie Cotton a installé son salon, Marjorie artisan coiffeur, il y a deux ans, sur la place des Fusillés de Gouesnou.
Marjorie Cotton a installé son salon, Marjorie artisan coiffeur, il y a deux ans, sur la place des Fusillés de Gouesnou. Et après deux mois de confinement, une chose est toujours aussi claire dans son esprit : « J’ai fait plusieurs salons. C’est à Gouesnou que la clientèle est la plus sympa ». Il y avait, bien sûr, la décontraction et la bonhommie des clients avant le confinement. Et pendant deux mois, il y a eu, aussi, « le soutien sur les réseaux sociaux et par SMS. Ça m’a beaucoup touchée. »
Depuis la reprise, le 11 mai, les changements de mentalité sont palpables. « Les clients n’ont jamais autant aimé aller chez le coiffeur. On se sent revalorisé, et en plus les gens se rendent compte de l’importance de chaque métier. » Une victoire d’autant plus grande que le confinement a été difficile à affronter. « La perte d’activité et de revenus a été difficile à vivre, mais il y a pire que nous, les coiffeuses », estime la gérante, qui travaille avec une salariée, Coralie.
Malgré le ravissement de retrouver le salon et les clients, un léger sentiment de frustration point. « Les gens sont masqués, on ne voit pas leurs expressions et leurs sourires en sortant de chez nous, et vice versa… », regrette Marjorie. Les mesures visant à assurer une meilleure sécurité sanitaire font croire à une convivialité perdue : l’espace d’attente a été supprimé, et les clients qui ont réservé attendent à l’extérieur ; finis aussi, le café ou la petite lecture.
Le coiffeur, bon pour le moral
Pourtant, aucun doute, la bonne humeur demeure. La coiffeuse sourit : « Les gens nous le disent : venir chez nous, c’est bon pour leur moral. Alors ça devrait être remboursé par la Sécu. » Et en plus, cela se fait dans la plus grande hygiène : les fauteuils, le matériel et les peignoirs sont désinfectés entre chaque client ; les coiffeuses travaillent avec masque et visière ; et, bien sûr, les mains sont plus propres que jamais.
« Propre » est un adjectif qui pourrait également coller aux produits utilisés et vendus par le salon. « Ils sont tous d’origine naturelle, dans un packaging déjà recyclé. On proposera, dès cet été, une couleur et un shampoing à 99 % d’origine naturelle et à 98 % biodégradables. C’est rare, des cosmétiques aussi respectueuses de l’environnement », souligne la patronne. La fin du confinement marquerait-elle effectivement le début de ce « nouveau monde » tant fantasmé ?
Pratique :
Marjorie artisan coiffeur, au 26, place des Fusillés. Ouvert du lundi au samedi (sauf le mercredi) : lundi, de 13h30 à 18h ; mardi, jeudi et vendredi, de 9h à 18h ; samedi, de 9h à 16h. Contact : tél. 02 98 07 80 24 ; courriel : marjoriearti@gmail.com ; site internet, www.marjorieartisancoiffeur.fr