Alors que le contexte économique leur est défavorable, la Ville de Gouesnou est soucieuse de valoriser les produits, services et prestations des commerces locaux en activité pendant le confinement.

Économie

Publié le mercredi 29 avril 2020

 

Hélène Uguen et Yannick Bocquet, les deux gérants du bar-brasserie, Les Brigantins

Hélène Uguen et Yannick Bocquet, les deux gérants du bar-brasserie, Les Brigantins

Aujourd’hui, zoom sur le bar-brasserie Les Brigantins, à l’entrée de Gouesnou.

Certains l’ignorent, mais le restaurant ouvrier Les Brigantins, zone de Kergaradec, se trouve à Gouesnou. « En revanche, le parking d’en face est à Brest », s’amuse Hélène Uguen, associée avec Yannick Bocquet. Les gérants ont repris le 20 avril, après un mois de fermeture. Seule la vente de plats à emporter est autorisée. Le bar est fermé. « Rester à la maison, on n’en a pas l’habitude. Et puis il fallait des rentrées d’argent », explique Hélène Uguen. Sur place, un circuit a été mis en place pour éviter aux clients de se croiser, avec une sortie par l’issue de secours.

Depuis 2014, le bar-brasserie a l’habitude d’une belle fréquentation le midi, dans une salle de 70 couverts. Le samedi 14 mars, au soir de l’annonce de fermeture immédiate des bars et restaurants, Hélène Uguen et Yannick Bocquet travaillaient. « C’est ma mère qui m’a appelée. Il y avait un repas de groupe. À minuit, on a dû faire sortir tout le monde », se souvient la patronne.

 

« Ça fait du bien de se lever de bonne heure, le matin »

Depuis le 20 avril, la clientèle est composée à parts égales d’habitués et de nouveaux clients (voisins, familles, retraités). « La solidarité, on la ressent de partout », estiment les gérants, qui peuvent compter sur « la magie des réseaux sociaux » pour avoir un semblant d’activité. « C’est agréable de voir du monde, de discuter, même un peu. C’est la base de notre métier », ressent Yannick Bocquet. Il apprécie le retour des sensations. « Ça fait du bien de se lever de bonne heure, le matin. »

Considérant que « le confinement est dur pour tout le monde », le restaurant Les Brigantins pratique des tarifs assez bas. Cet effort est permis par des fournisseurs qui n’ont pas gonflé leurs factures. Mais, bien sûr, le secret de la survie d’un restaurant ouvrier, c’est le volume, qui fait la rentabilité. Aussi, les restaurateurs seront « angoissés » jusqu’à fin mai, quand interviendront les décisions d’une date et des modalités de réouverture. « On a besoin d’une date. S’il faut tenir jusqu’à fin septembre, ça va être compliqué. Mais on n’a pas fait six ans et demi pour rien. On va continuer », confirme Hélène Uguen. Tant qu’il y a du courage…

 

Pratique :

Les Brigantins, au 1, rue de la Croix. Pendant le confinement, vente de plats à emporter, du lundi au vendredi. Retrait des plats de 11 h 30 à 13 h. Réservations par SMS au 06 60 62 48 04 ou par téléphone au 02 98 02 16 04, dès 9 h. Tarifs : plat du jour, 5 € ; plat + dessert, 6 € ; boisson, 1 €. Le menu du jour sur la page Facebook.

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