Deux mois de transition, c’est très confortable, « surtout quand on arrive à la mairie de Gouesnou, au service accueil – état civil, où les missions sont variées et qu’il y a plein de choses à savoir », constate Maryline Abasq, 31 ans, la dernière recrue de la mairie.
Après deux mois de travail en binôme, pendant le confinement, elle prend la suite de Geneviève Frau, 62 ans, qui part à la retraite cette année.
Arrivée en décembre 1999 au service accueil – état civil, Geneviève a pu transmettre à Maryline tous les bons conseils et l’expérience accumulés en un peu plus de vingt ans de service public. À commencer par les qualités nécessaires à l’exercice de l’accueil en mairie : « Rigueur, discrétion, réactivité
», énumère-t-elle.
« Une commune hyperdynamique »
Avant d’arriver à Gouesnou, Maryline était greffière à la cour d’appel de Paris – « mon premier poste, en sortie d’école ». Mais ses origines lannilisiennes et l’envie « de revenir dans le coin » l’ont attirée à Gouesnou, ville de 6 200 habitants. « Gouesnou est une commune hyperdynamique. Il y a énormément de choses qui se font ; elle est au niveau des communes de plus de 10 000 habitants, de ce point de vue. Je n’aurais peut-être pas postulé dans une autre commune de 6 000 habitants. Ici, il n’y a pas le train-train d’une petite mairie », estime-t-elle.
Après avoir fait son premier Pacs au mois de mai, Maryline attend son premier mariage avec une certaine impatience.
« À l’accueil, autant on peut avoir des moments difficiles, quand on reçoit des personnes endeuillées, qui viennent pour l’achat d’une concession ou pour déclarer un décès, autant, juste après, on peut passer à un Pacs ou à un mariage, un moment heureux. »
Geneviève quitte le poste presque à regret. « J’ai eu un petit coup de cafard en vidant mon bureau », confie-t-elle. Finies, les sympathiques préparations de mariages. Heureusement, elle a déjà des projets pour la retraite. « Je pense que je vais être très, très occupée. »
Au programme : continuer le sport, voyager « quand je pourrai », profiter des enfants et petits-enfants, prendre le bateau pour aller pêcher et faire un peu de décoration…
Maryline, elle, goûte à nouveau les joies des balades en bord de mer et des sorties entre amis, le week-end. Elle poursuit également sa découverte du poste et de la commune, de manière ludique, avec ses amis Gouesnousiens.
Elle ne regrette qu’une chose : voir Geneviève partir. Un confinement passé ensemble, ça crée des liens.