Comment avez-vous pensé votre jardin ?
Nous l’avons imaginé comme un lieu de découverte pour toute la famille.
Dès notre arrivée, nous avons supprimé les pavés autobloquants qui étaient à l’entrée de la maison et nous avons revégétalisé des deux côtés de l’allée pour limiter les îlots de chaleurs. Nous avons des haies champêtres, des massifs de fleurs, des fruitiers et une prairie fleurie d’entretien facile. Notre condition était de le rendre vivant, sans y passer la majorité de notre temps pour l’entretien.
Quel est l’intérêt de toutes ces variétés ?
Nous varions les espèces, mais aussi les espaces. Nous avons également un potager, une petite mare, des poules et des nichoirs.
Chacun de ces espaces contribue à développer la biodiversité. Durant l’hiver, la phacélie vient enrichir la terre du potager, et plus tard, la mare voit naître des têtards et devient le lieu de vie des insectes qui attirent les chauves-souris et enfin les poules se régalent des restes de repas.
Les nombreux nichoirs installés ici et là accueillent des espèces qui s’étaient éloignées de nos jardins : les mésanges bleue et charbonnière, mais aussi le picvert et le geai des chênes.
Notre jardin n’a que trois ans, et les auxiliaires, tels que les coccinelles, les libellules ou encore les hérissons, ne sont pas encore installés, mais nous constatons déjà une évolution de ces populations.
Que pensent vos voisins ?
Nous n’avons pas tous les mêmes pratiques, car certains préfèrent un jardin tiré au cordeau en comparaison avec le nôtre que nous « laissons vivre », mais cela créé des échanges, du partage de conseils, des discussions, toujours enrichissantes, et nous pratiquons aussi le troc entre voisins ! C’est aussi cette diversité dans les jardins qui fait la qualité de vie des quartiers.