Depuis le 12 mai, l’école du Château-d’Eau accueille à nouveau des élèves. Le seul point d’eau disponible pour le lavage des mains risquait donc d’être pris d’assaut. C’est là qu’intervient la convention de partenariat entre la Ville de Gouesnou et Eau du Ponant pour le prêt d’un bar à eau reconverti.

Enfance et Jeunesse,  Solidarité

Publié le jeudi 11 juin 2020

 

Le grand défi de la Ville de Gouesnou, dans ce grand déconfinement, était de créer des conditions d’accueil satisfaisantes pour le retour des élèves à l’école. Si le port du masque est déconseillé pour les 3-11 ans, il faut, en revanche, s’assurer qu’ils évitent une trop grande proximité entre eux et qu’ils accomplissent un geste devenu incontournable : le lavage des mains. De l’eau et du savon, c’est bien mieux que du gel hydroalcoolique, trop agressif pour les enfants.

Comme les deux autres établissements de Gouesnou, l’école du Château-d’Eau a rouvert ses portes, mardi 12 mai, après deux mois de fermeture. Mais contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, « il n’y a qu’un seul point d’eau, à l’étage, pour tous les élèves », rapporte Chantal Terrieux, directrice de l’établissement. C’était suffisant pour la dizaine d’élèves des trois premières semaines. Mais largement insuffisant depuis que la dizaine est devenue centaine, au début du mois de juin.

Le dispositif est en place depuis le 7 mai, sous le préau de l’école du Château-d’Eau

Six robinets supplémentaires

La Ville avait anticipé en sollicitant Eau du Ponant pour le prêt d’un bar à eau, branché sur le réseau, dès avant la reprise de l’école. Marc Dufournaud, directeur de la société publique locale, a immédiatement accepté. Le dispositif est en place depuis le 7 mai, sous le préau de l’école du Château-d’Eau, rendant disponibles six robinets supplémentaires pour se laver les mains.

Toutefois, il n’a été mis en service que très récemment, quand les effectifs se sont étoffés. Stéphane Roudaut explique : « L’idée, c’est que les élèves soient en capacité de se laver les mains plus rapidement ». Et sans créer d’embouteillage. Anne Le Goff, référente périscolaire à l’école du Château-d’Eau, est séduite. « C’est vrai qu’on a moins d’enfants à gérer que les enseignants, mais rien que pour le périscolaire, ça nous est d’un grand secours », apprécie-t-elle.

Sur le temps scolaire, le bar à eau est utilisé par trois classes à chaque entrée et sortie de l’école (et par d’autres classes, en complément des lavabos des sanitaires, lorsque les trois premières classes ont fini de les utiliser). Il est également utilisé par toutes les classes durant les récréations, pour compléter les points d’eau des sanitaires. « C’est un confort non négligeable », insiste Chantal Terrieux.

 

 

 

Prêt jusqu’au 30 juin et renouvelable

Ce prêt d’Eau du Ponant s’est concrétisé dans une logique de solidarité entre services publics, et l’opération a été facilitée par l’annulation des événements locaux dans la période. La convention établit la durée de prêt jusqu’au 30 juin, avec un renouvellement possible si besoin. Habituellement, ces bars sont prêtés lors des grands événements du territoire (plus de 5 000 visiteurs), comme les festivals.

« Nous ne possédons que six bars à eau de ce type. On les prête donc aux six établissements scolaires ou communes les plus rapides pour en faire la demande ! », prévient Marc Dufournaud, non sans humour. Actuellement, outre Gouesnou, des établissements scolaires de Brest, Plougastel-Daoulas et Landerneau ont bénéficié du prêt gracieux d’un bar à eau jusqu’à l’été.

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