À Gouesnou, un Comité de pilotage « santé » a été installé dès le début de la crise sanitaire. Il réunit la Ville et 25 professionnels de santé. Tous travaillent ensemble et sont sur le pied de guerre pour affronter le coronavirus.

Solidarité

Publié le mercredi 13 mai 2020

 

Pendant la crise sanitaire du coronavirus, la Ville de Gouesnou a mis en place un Comité de pilotage (ou Copil) « santé » afin de pouvoir réagir à une situation locale d’urgence sanitaire, si elle devait se présenter. Les débuts ont été téléphoniques, puis des réunions physiques se sont rapidement mises en place. Elles ont lieu à l’hôtel de ville, tous les quinze jours. La dernière s’est tenue mercredi dernier. Les professionnels de santé mobilisés – médecins, infirmiers, pharmaciens… – profitent de ces occasions pour faire remonter leurs observations et leurs besoins.

Le rôle de la Ville dans ce comité de pilotage a d’abord consisté à fournir du matériel (du gel et des masques) aux professionnels de santé pour pallier la pénurie initiale. Ensuite, les différents acteurs ont travaillé à établir un protocole de prise en charge des patients touchés par le coronavirus.

Le Comité de pilotage « santé » réunit la Ville et 25 professionnels de santé.

Le Comité de pilotage « santé » réunit la Ville et 25 professionnels de santé.

 

« Anticiper une situation de crise »

En plus de l’investissement du maire et des services municipaux, le comité de pilotage santé de la Ville est composé de cinq cabinets infirmiers, de trois cabinets de médecine générale, des deux pharmacies, de l’ADMR et de l’Ehpad Ker Bleuniou. Cela représente plus de 25 professionnels travaillant en synergie. L’un des médecins explique : « C’est important d’avoir cette collégialité. Cela permet d’anticiper une situation de crise. »

La mairie a mis à disposition un bâtiment et deux véhicules aux professionnels de santé. Le bâtiment doit permettre aux personnels soignants de se doucher et de se changer avant le retour au domicile, dans le cadre d’éventuelles « tournées Covid ». Les deux véhicules sont dédiés à de potentielles interventions liées au Covid-19.

Christelle Ponchaut, qui coordonne les équipes d’infirmiers de la commune, est pleinement satisfaite de cette collaboration. « On est vraiment bien ! Dans d’autres villes, rien n’a été spécialement mis en place avec les collègues infirmiers. On se sent véritablement soutenus par la Ville, moralement et dans la logistique. »

« La guerre n’est pas gagnée »

Le Finistère étant peu touché par le coronavirus, l’ambiance est plus sereine pour travailler à organiser la vie locale. Cela n’empêche pas les acteurs gouesnousiens de la santé d’apprécier les différentes initiatives mises en place par la Ville. « À Gouesnou, au-delà de ce Copil, tout a été extrêmement bien géré. On n’a rien à redire sur l’aide des services de la mairie, les portages de courses à domicile et la veille sociale, ou encore sur les distributions de masques », estime Pierre-Yves Morvan, médecin.

Jusqu’à présent, le protocole n’a pas eu besoin d’être appliqué, la commune de Gouesnou n’ayant heureusement recensé aucun cas positif. Toutefois, le relâchement étant un risque inhérent au déconfinement, il est rappelé que les gestes barrières doivent rester un réflexe. « La guerre n’est pas gagnée », rappelle le maire, Stéphane Roudaut. À ce titre, le comité de pilotage reste actif au-delà du 11 mai. « On a beau être déconfinés, ce n’est pas pour autant que le virus a disparu », répète le Dr Morvan. Il image sa pensée : « On n’a pas lâché la laisse, on a donné du mou ».

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