Aurélie Habasque-Tobie est vitrailliste. Elle crée et restaure des vitraux dans son
atelier de Guissény. Présentation de son portrait

Travaux

Publié le mardi 20 juillet 2021

 

Le métier de vitrailliste, c’est quoi en quelques mots ?

C’est un métier très varié entre la création et la restauration et il y a beaucoup d’étapes. D’abord il y a la partie où l’on va faire la maquette. Une fois la maquette validée, le dessin à taille réelle doit être réalisé, puis la coupe du verre, le sertissage au plomb, la soudure à l’étain et la peinture sur verre si besoin en fonction des projets. Et pour finir, le masticage
pour rendre étanche et rigidifier le panneau avant une pose sur site.

En quoi consiste votre travail sur l’église Saint-Gouesnou ?

Sur l’église, les vitraux sont en bon état. Le problème vient des barlotières traversantes qui sont en métal et cassent les meneaux. L’opération va consister à démonter les vitraux, à
remplacer les barlotières actuelles par des barlotières en laiton, et faire une restauration partielle des vitraux pour changer les petites pièces cassées, ou les recoller si besoin, et terminer par un nettoyage et un masticage. Une fois les barlotières changées, je procède à la repose des panneaux.

 

Combien de temps dure votre intervention sur l’église Saint-Gouesnou ?

Dès que l’échafaudage est en place, je démonte les vitraux, ce qui prend une journée à peu près par baie. J’attends ensuite que les maçons interviennent pour changer les
meneaux et mettre les barres en place. En attendant, les panneaux viennent en restauration à l’atelier. Une fois que les maçons ont fait leur travail, je peux revenir poser les panneaux.

Pourquoi avoir accepté de travailler sur cette restauration ?

Il s’agit de la seule église classée de Brest métropole et les vitraux sont de grande taille. C’est un très beau challenge !

Quels sont les monuments sur lesquels vous travaillez ?

Je viens de finir la création de vitraux sur la chapelle Saint-Pierre de Plogonnec, je travaille également sur la chapelle Sainte-Anne à Daoulas et sur la chapelle Saint-Sébastien à
Lannilis. Ce sont généralement des chapelles classées Monument historique.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

La diversité ! Il y a tellement d’étapes différentes au cours d’un projet que je ne m’ennuie jamais.

Comment êtes-vous devenue vitrailliste ?

Je le dois au hasard. J’ai étudié aux Beaux-Arts de Nantes et j’ai rencontré des personnes qui restauraient des vitraux.
C’est tout d’abord le travail de la couleur et de la création qui m’a interpellée.

Vous créez aussi vos propres œuvres ?

Je crée effectivement des pièces que j’expose et je crée également à la demande pour les particuliers comme par exemple un élément décoratif pour être posé sur une fenêtre ou la création de vitraux pour une chapelle privée.

 

Retrouvez le portrait vidéo d’Aurélie Habasque-Tobie

 

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