Dimanche 18 avril, les Gouesnousiens se sont retrouvés au centre Henri-Queffélec pour assister à la présentation d'étape de la thèse de Dimitri Poupon, doctorant en Histoire contemporaine.

Culture et Loisirs

Publié le jeudi 22 octobre 2020

 

Préalablement à cette présentation, le maire, Stéphane Roudaut, a tenu à saluer la mémoire de Samuel Paty : « Nous vivons une période particulière d’un point de vue sanitaire, et nous vivons dans notre pays, pourtant déjà bien touché, une période d’attentats. Aussi, je vous propose en hommage à Samuel Paty, d’observer une minute de silence, parce que son combat est aussi un peu le nôtre ».

La thèse « Gouesnou pendant la guerre 39-45 et le massacre de Penguérec » traite un sujet toujours aussi vif dans la mémoire des Gouesnousiens. C’est donc avec beaucoup d’attention et d’intérêt que les spectateurs ont suivi la conférence construite en trois points : l’entrée en guerre de Gouesnou jusqu’au 6 juin 1944, le massacre de Penguérec le 7 août 1944 et l’après Penguérec.

Face à l’émotion palpable dans la salle, Dimitri Poupon a présenté un travail de deux ans, fondé sur des écrits vérifiés et une rigueur scientifique. Une séance de questions-réponses, à laquelle ont participé de nombreux descendants des victimes, est venue clôturer cette conférence très appréciée.

 

Pourquoi une thèse d’Histoire co-financée par la Ville de Gouesnou ?

Le travail que mène Dimitri, explique Stéphane Roudaut, maire de Gouesnou, « c’est l’expression d’une volonté, celle de notre commune toute entière, non pas dans un esprit de vengeance, non pas pour accuser, non pas pour faire toute la lumière, puisque nous savons pertinemment, que des années après cela reste complexe, mais simplement pour contextualiser, pour expliquer, pour transmettre. »

« La mémoire s’étiole, des personnes disparaissent, le 7 août 1944 demeure encore aujourd’hui. Alors c’est bien peu de chose, mais chaque année vous êtes quelques-uns dans l’assemblée à le savoir, lorsque je me présente au monument de Penguérec avec mon écharpe tricolore, je dois vous avouer que je n’ai pas dormi depuis bien des jours. Que j’ai cherché et je cherche encore à trouver les mots. Les mots pour ne pas heurter, les mots pour ne pas blesser, des mots pour honorer celles et ceux qui sont tombés ce jour-là.
Cette thèse de doctorat d’Histoire est assez singulière dans le paysage des collectivités territoriales. Gouesnou, commune de 6240 habitants, commune de taille modeste, et qui pourtant, je le répète, s’attache elle à faire mémoire et à rester sur son socle de valeurs. Tout le travail de Dimitri est à la fois, un travail d’historien, mais c’est aussi un travail de restitution de mémoire. Il a déjà rencontré tous les enfants des écoles, il a rencontré des classes qui venaient de loin, qui avaient appris par la presse locale que nous menions cette thèse de doctorat et sont ainsi venus de Vendée.
La thèse se terminera dans un an. Nous réfléchirons à un moyen pédagogique de transmettre ce travail, car une thèse c’est un bon millier de pages. L’objectif est de créer des supports pédagogiques, pour les transmettre aux classes, aux enfants, à toutes et tous. »

« Nous savons à quel point ce sujet recouvre une sensibilité quasi épidermique pour nombre de Gouesnousiens qui ont connu, directement ou indirectement, cet épisode tragique de notre histoire, souligne Sylvie Coppin, adjointe à la culture. Et pour cette raison, nous avons tenu à ce que cette conférence soit enregistrée et accessible au plus grand nombre. »

Pour celles et ceux qui n’ont pu assister à la conférence de Dimitri Poupon, sachez que la conférence est disponible en replay. (Rendez-vous à la minute 25, pour visionner la conférence au démarrage).

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