La résidence La Villa verte commence à sortir de terre sur le site du lieu-dit L’Enclos. Une terre riche de notre histoire commune.

Les petites histoires de notre Histoire,  Vie locale

Publié le jeudi 28 juin 2018

 

On y trouve, au VIe siècle une des résidences du comte Conomor. Ce comte si généreux fit don à saint Gouesnou, outre des terres bien connues, de cette résidence pour y fonder son monastère, selon La Vie de saint Goueznou. Au XIe siècle, des ruines étaient encore visibles, « près du cimetière ».

Et voilà une bonne assise pour la bastille – ou bastide – de saint Gouesnou au XIVe siècle. C’était un camp retranché destiné à assurer le blocus des troupes anglaises qui occupaient le château de Brest. Les historiens, Messieurs Kernévez et Tanguy, la situent « derrière l’église », « au sud-ouest de cet édifice », sur des parcelles dites « clos » et « douves ». Une montre des seigneurs du Léon (revue militaire) y est attestée en 1378.

En 1678, le décor change comme nous le montre un document des Réguaires du Léon (Cour de Justice sous l’Ancien Régime) : des constructions religieuses – une maison épiscopale, la fontaine de saint Gouesnou, le presbytère de 1652 – mais aussi des dépendances du manoir du Vieux-Bourg : un moulin, et un colombier, et une autre fontaine dite fontaine au Roux. L’utilisation des termes « clos » et « cloistre » dans la description du lieu nous ramène à L’Enclos actuel.

Aux XVIIIe et XIXe siècles, L’Enclos évolue avec l’époque et une petite industrie tenue par M. Treut s’y installe : une tannerie corroierie. On nettoie des peaux, on les tanne et on travaille le cuir ; une activité qui fait vivre des familles, mais occasionne des désagréments tels que les odeurs et la pollution du cours d’eau. La longue bâtisse en pierre que nous connaissons date de cette époque. Elle va se dégrader quand la tannerie cessera son activité.
Au début du XXe siècle, elle sera restaurée et L’Enclos devient un lieu-dit ordinaire, simple lieu de résidence de quelques familles. Plusieurs années durant, le passage du « p’tit train » apporte une certaine animation, de même que son lavoir fréquenté par des femmes du bourg.

La dénomination L’Enclos est riche de ce passé. Il nous revient de la préserver.

Tannerie corroierie de M. Treut

 

VIe siècle : Don par Conomor à Saint Gouesnou

XIe siècle: Ruines visibles

XIVe siècle : Fondation de la bastille Saint Gouesnou

1678 : Constructions religieuses

XVIIIe et XIXe siècles : Installation de la tannerie de M. Treut

XXe siècle : Restauration de la tannerie dégradée

 

 

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