Dans le cadre de sa politique en faveur des espaces naturels et de la biodiversité, Brest métropole mène des actions sur les zones humides et les cours d’eau de son territoire depuis une vingtaine d’années. En 2017, le programme d’actions de Brest métropole s’est notamment consacré à la restauration de la « Tourbière du Canada ».

La « Tourbière du Canada » : un haut lieu de la biodiversité

La Tourbière du Canada est une vaste zone humide de 25 ha située au nord-ouest de Gouesnou. C’est un haut lieu de la biodiversité à l’échelle de la métropole et du Pays de Brest. On y retrouve une multitude d’écosystèmes remarquables d’une grande valeur écologique (tourbières, landes humides, prairies humides, cours d’eau, talus bocagers, boisement humides, mares temporaires).

Parmi les 17 types d’habitats naturels identifiés sur ce site, certains présentent un intérêt au niveau européen. C’est notamment le cas des landes humides, des prairies humides à molinie et des tourbières/bas marais tourbeux.

 La faune et la flore qui peuplent ces lieux sont tout aussi remarquables. 130 espèces végétales ont été identifiées sur cet espace naturel. Parmi elles, on observe des espèces particulièrement rares comme la Drosera(petite plante carnivore – protégée au niveau national), l’Ossigrage (plante caractéristique des tourbières), le Comaret et le trèfle d’eau.

La présence de certaines espèces remarquables et/ou protégées a tout de même été détectée (le lézard vivipare, la vipère péliade, le miroir (papillon), la salamandre tachetée, le triton palmé ou bien encore le bruant jaune (oiseau)).

Une biodiversité qui se dégrade et régresse au fil du temps

La diversité animale et végétale présente sur la tourbière du Canada est ponctuellement en cours de régression depuis plusieurs années. A ce jour, deux causes principales d’altération ont été identifiées en termes de biodiversité.

  • L’abandon des activités de fauche/exportation et de pâturage sur ce site depuis les années 1950 a favorisé la disparition de nombreux milieux naturels ouverts (landes, prairies humides). Ils se sont progressivement boisés provoquant ainsi la disparition de certaines espèces animales et végétales.
  • Le développement des espèces exotiques envahissantes. Des stations de laurier palme ont été identifiées sur le site.

Des travaux parfaitement maîtrisés en faveur de la biodiversité et des paysages

 

Les interventions de restauration réalisées, suivies et coordonnées par la Direction de l’Ecologie Urbaine de Brest métropole  ne concernent pas la totalité du site, mais uniquement certains secteurs bien définis (entre 2 et 4 ha). Favorables à la biodiversité, celles-ci permettront également à la population de redécouvrir certains paysages disparus ou peu visibles depuis plusieurs décennies.

  • La restauration partielle des habitats naturels remarquables (landes humides, prairies humides à molinie et tourbières/bas-marais tourbeux – entre 2 et 4 ha). Des opérations de débroussaillage, de gyrobroyage, d’abattage, de toilettage, de dessouchage, d’évacuation et de semis ont été réalisées pour favoriser le retour à des milieux naturels ouverts.
  • La gestion des plantes invasives. Des opérations ponctuelles d’arrachage de laurier palme seront programmées dans les zones d’interventions et aux abords.

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