Découvrez l'histoire de la ville de Gouesnou.

L’origine du Nom «Gouesnou»

Saint-Gouesnou

Saint-Gouesnou

Landa, peniticuium, Goeznovei, 1019 ; Sanctus Goeznovei, 1282 ; Bastille de Seint Goueznou.

Bastide de Saint Gouezenou, 1378 ; Langoeznou, 1420, 1467, 1516 ; Sainct Goueznou, 1544 ; Lannonznou, 1551 ; Lanosnou, 1591 ; Sainct Gouesnou, 1607 Gouesnou, 1665 ; breton Gouenoù.

Cette commune, qui en 1950 s’est agrandie vers le Nord de trois villages et la paroisse de deux de plus, en était jusque-là séparée par une ancienne voie. Faisant originellement partie de la paroisse bretonne primitive de Guipavas, elle remonte à un établissement monastique, en vieux breton Lann, fondé, dit-on, au VIIe siècle par Saint Goueznou. Le nom originel a été remplacé en français par Saint-Goueznou, puis par Goueznou. Saint patron de la paroisse éponyme, celui-ci est désigné par la Vie de St Paul-Aurélien, écrite en 884, comme un de ses disciples.

La vie de Saint-Goueznou, écrite en 1019, dit qu’un saint homme, nommé Tudogilus (St Thudon), débarqua dans la péninsule venant de Grande-Bretagne avec ses fils Goueznou et Majan, et sa fille Tudona. Le père se fit ermite dans la paroisse de Ploudiner (aujourd’hui Lannilis), Majan dans celle de Plouguin, à Locmajan, tandis que Tudona, après avoir bâti un premier oratoire dans celle de Plabennec, se retira dans une paroisse appelée Plebs Belnoci, (ou Belvoci), sans doute à Saint-Tudon en Guipavas. Quant à Goueznou, il établit un monastère en un lieu appelé Landa, latinisation du vieux-breton lann « ermitage ». L’emplacement, situé à trois stades au sud d’Antel (aujourd’hui Lantel, village de Gouesnou), lui fut donné par le comte Comore, alias Conomor, qui y possédait une demeure, dont on voyait encore les vestiges en 1019, aux dires de son biographe. C’est sans doute ce même endroit, vraisemblablement près du cimetière, qu’occupa la « bastille » ou « bastide », fortification mentionnée au XIVe siècle.

Outre ce monastère, le saint bâtit un oratoire au Pénity (du breton penet-ti « maison de pénitence »). D’après une version plus tardive de sa vie, le comte Comore octroya aussi au Saint autant de terre qu’il pourrait enclore de fossés en un jour. Il se mit en marche, traînant une fourche, et des fossés s’élevèrent sur ses pas, délimitant un espace formant son minihi ou domaine monastique. Lieu d’asile et de refuge, ce minihi primitif, que circonscrivait encore au siècle dernier les « fossés de Saint Gouesnou », s’agrandit par la suite, débordant sur Guipavas et Lambézellec.
Au jour de l’Ascension, la reconnaissance de ce territoire donne lieu à une troménie (du breton tro-minihi « tour de minihi ») longue de quelques dix-huit kilomètres.

Le bourg

Les évêques de Léon, qui affectionnaient beaucoup leur saint prédécesseur, avaient érigé la cure de sa paroisse en aumônerie, ce qui lui valait nombre d’avantages financiers.
Ils y avaient également établi l’une de leurs juridictions, celle des « Reguaires » (Reiz-Guer) ou « règle de la ville ». Ce tribunal, qui comprenait trois juges, siégeait au XVIIe siècle à Gouesnou et au XVIIIe siècle alternativement à Gouesnou et à Brest.
Le ressort de ce tribunal était très large et s’exerçait sur de nombreuses paroisses. Il n’y avait d’ailleurs presque aucun lien avec la sénéchaussée, puisque les appels de toutes les causes étaient portés directement au parlement.
L'entrée du bourg de Gouesnou

Les foires

Autrefois très célèbres, elles comptaient parmi les plus importantes de Bretagne. L’existence de ces foires remonte aux temps les plus reculés, puisque déjà en 1658, l’évêque de Léon obtenait que ces grandes assemblées soient restaurées en faveur de la paroisse, alors qu’au début du siècle, celles-ci s’étaient repliées sur Saint-Renan. La foire de la veille de l’Ascension, essentiellement chevaline, marquait pour ainsi dire l’ouverture officielle de la saison. Il n’était pas rare d’y voir jusqu’à trois ou quatre mille chevaux exposés à la vente.

La décadence s’est accélérée jusqu’aux dernières années 60 et les foires de Gouesnou ne sont plus aujourd’hui qu’un souvenir.

Les foires

Les amis du Patrimoine

La « Maison du Patrimoine », située 17 rue du vieux bourg, permet aux Gouesnousiens de souche de retrouver leurs souvenirs du temps passé, et aux nouveaux arrivants de connaître l’histoire de leur commune d’adoption. Des thèmes différents et bien distincts retracent les principaux événements tels que : un intérieur breton, les écoles, les bâtiments publics, le religieux, les manoirs, les guerres, etc…

Ce bâtiment est ouvert au public un dimanche après-midi par mois ainsi que du mardi au samedi inclus durant les mois de juillet et août. L’entrée est libre et gratuite et les dates d’ouverture sont communiquées par voie de presse.

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