Si Gouesnou progressivement s’affirme, si le centre-bourg se développe, si les bâtiments publics se rénovent et les entreprises s’installent, il est une politique constante, peut-être plus discrète parce que plus complexe : celle de l’environnement, des espaces verts et d’une démarche paysagère.

Urbanisme

Publié le jeudi 11 octobre 2018

 

En abordant le sujet, tout de suite, Stéphane Roudaut, le maire, fixe le cap :

C’est notre patrimoine, notre patrimoine paysager. Il est hors de question de transiger en la matière.

En effet, la qualité de vie se conjugue à Gouesnou avec un cadre riche et surprenant. À l’échelle de la Métropole et du département, c’est unique et cela fait même des envieux.

 

La nature en ville

 

Ainsi, Gouesnou dispose, en matière de politique de proximité, de l’enveloppe la plus importante pour les espaces verts, avec 78 € par habitant et par an, contre une moyenne de 56 € sur le reste de la Métropole.

Gouesnou c’est un peu la ville à la campagne, la nature y est omniprésente

prolonge Claudine Bruban.

Les arguments sont légion et l’adjointe cite pêle-mêle, la fontaine, la prairie Saint-Gouesnou, le parc de Kerloïs. Ce sont des jardins publics, des lieux de respiration en ville. Ce sont d’ailleurs les premiers parcs « durables » du territoire, sans pesticides ni produits phytosanitaires.
La Ville porte un projet de parcours ou tout du moins, de mise en évidence des belles « balades » autour de Gouesnou, en suivant le cours de la Penfeld depuis Keraleunoc, puis le chemin de la ligne, le Canada avec sa lande et sa tourbière remarquables, ou encore du côté de Meslean et Roscarven.
Avec « seulement » 1 200 hectares, la commune n’est pas très étendue, mais a cet immense privilège de bénéficier d’une campagne et d’une nature exceptionnelles.

Montrer l’exemple !

 

Les nouvelles règles en matière de gestion des espaces verts

 doivent obliger les élus, les services à affirmer leurs ambitions et porter une démarche, une politique globale et partagée

argumente le maire.

Tout a ainsi été revu, les méthodes, les formations, l’acquisition de matériel propre et économe pour l’entretien des espaces verts et du domaine public.

Cela étant, pour atteindre la même visibilité de résultats sur les espaces verts, dans les cimetières ou sur les terrains de sport, il faudrait embaucher au moins cinq agents supplémentaires. Ce qui n’est bien entendu pas envisageable.

Il faut montrer l’exemple, changer les méthodes, et faire aussi changer le regard de certains habitants. On connaît les effets du glyphosate. Chacun doit comprendre qu’une mauvaise herbe n’est pas mauvaise, ce la vient juste heurter notre vision des choses

poursuit Nathalie Lalçon, conseillère en charge du dossier.

C’est aussi le sens de la distribution de graines de fleurs à semer au pied de murs et de talus dont chacun est responsable et non la collectivité.

 

Verdir, c’est embellir !

 

Volonté forte et assumée, la Ville veut embellir l’espace public et notamment le bourg. Les résultats de la politique de coloration des façades et de refonte des espaces fleuris commencent vraiment à porter leurs fruits et offrent une cohérence d’ensemble significative.
Nouvelle étape, une étude paysagère et d’aménagements a été confiée à un cabinet spécialisé, pour les cimetières comme les abords des bâtiments municipaux.
Les changements et les plantations sont imminents. Des arbres, des arbustes, des massifs fleuris vont progressivement venir ajouter une qualité paysagère au patrimoine communal.
Enfin, un travail est en cours sur les lampadaires, le positionnement de mâts et de drapeaux, de fanions et des décorations de Noël.

 Tout ceci est pensé, pesé, chaque maillon de cette chaîne s’articule parfaitement avec les autres

rappelle Stéphane Roudaut avant de poursuivre :

Je veux vraiment que chacun puisse y participer, comprendre cet ensemble, cette cohérence et nous faire part de ses propres idées. C’est en partageant et en se convainquant mutuellement qu’on avance.

 

 

Service urbanisme
Tél. 02 98 07 28 82
urbanisme@mairie-gouesnou.fr

Convaincre les partenaires

 

Le plus difficile pour les élus reste de convaincre les partenaires et les particuliers à l’heure où beaucoup veulent arracher leur haie au profit d’une palissade et avoir le moins d’entretien possible. Mais pas de fatalité. En première ligne, la Ville convainc les porteurs de projets d’y ajouter un volet paysager, d’y planter, d’y replanter des arbres si ceux-ci ont dû être abattus pour l’implantation.
C’est ainsi qu’en centre-bourg, à l’heure où les ouvriers du bâtiment s’affairent, Claudine Bruban aime à souligner qu’

 à l’issue des chantiers, les couleurs referont leur apparition tant sur les façades que dans de nouvelles plantations, pensées les unes avec les autres.

À chaque fois, et sur chaque projet

nous apportons une expertise, une vision, une réelle plus-value tant architecturale, qu’environnementale et paysagère

conclut le maire, enthousiaste.

 

 

3 questions à Claudine Bruban, adjointe à l’urbanisme et Nathalie Lalçon, conseillère déléguée à l’environnement

Selon vous, l’urbanisme et la protection de l’environnement sont-ils conciliables ?

Claudine Bruban :

Bien sûr ! Nous disposons, notamment depuis le Grenelle, d’un langage commun, constitué par les Trames vertes et bleues, les continuités ou les corridors écologiques, qui rassemble les acteurs de la biodiversité.
Mais l’environnement, au-delà des règles, c’est surtout du bon sens.

Un exemple de mise en application ?

Nathalie Lalçon : Les semis de graines représentent l’exemple le plus parlant. Non seulement cela supprime une corvée de désherbage, mais surtout cette opération a participé à redonner un espace de vie aux insectes, en particulier les abeilles. Il ne s’agit pas d’une animation, mais bien de la première pierre à une réflexion paysagère portée à l’échelle du territoire gouesnousien.

Pourquoi systématiquement accorder bâtiment et verdure ?

C.B. : Gouesnou est un véritable écrin vert au coeur de la métropole et ces espaces verts, notamment au centre-ville en font un des critères de la qualité de vie locale. Cette emprise paysagère en fait son identité et participe de toute évidence à son attractivité économique.

 

Les projets à l’étude place des Fusillés

  • L’implantation de mâts pour y placer des drapeaux ;
  • La pose d’enseignes commerçantes bilingues français-breton ;
  • L’autorisation pour les commerces d’installer des terrasses.

 

Faites-nous part de vos idées pour aller plus loin en écrivant à
accueil@mairie-gouesnou.fr
Tél. 02 98 07 86 90

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