Un indispensable programme de rénovation

Culture et Loisirs,  Travaux

Publié le lundi 8 janvier 2018

 

L’église Saint-Gouesnou, construite au début du XVIIe siècle, est classée Monument Historique depuis le 4 décembre 1914. Au cours des combats de la Libération, l’église  connaîtra la dévastation la plus terrible de son histoire. La flèche fut ainsi décapitée au début du mois d’août 1944 et un incendie fît de très importants dégâts dans la nuit du 12 au 13 août 1944. La restauration, commencée en octobre 1947, s’achèvera par la pose de vitraux en 1970.

« Des élus qui se désintéresseraient de l’avenir de l’église Saint-Gouesnou feraient fausse route« , lance le maire Stéphane Roudaut. « L’église, érigée au coeur de la cité, est au coeur de la politique d’aménagement global qui fait l’essence même de Gouesnou. Le programme de colorisation est fondé sur la gamme colorimétrique de l’église et les travaux d’embellissement du bourg, en cours d’étude, permettront aussi de travailler sur une logique d’accessibilité et de stationnement, en direction de l’église » poursuit le maire.

Eglise Saint-Gouesnou, classée aux Monuments historiques

Une étude d’envergure

 

Afin d’assurer la pérennité de l’église et sa mise en valeur, des travaux d’entretien et de rénovation, notamment sur les vitraux, sont régulièrement réalisés. Cependant, l’édifice présente d’ores et déjà des fragilités qu’il est indispensable de traiter dans de courts délais. Jean- François Leroy, adjoint à la culture, précise :  » Certes, l’église Saint-Gouesnou est un édifice religieux, mais il nous appartient d’en saisir la forte dimension patrimoniale et historique « . Daniel Crouan, de l’association Les Amis du patrimoine, souligne :  » L’église de Gouesnou est un bâtiment prestigieux, d’une grande valeur artistique et historique, qui avait mal vieilli depuis sa restauration complète il y a 70 ans. L’eau s’infiltrait par les vitraux, les murs suintaient, les portes se dégradaient ; une cure de jouvence s’imposait et c’est ce que la mairie va mettre en oeuvre, afin de mieux accueillir les nombreux visiteurs « . C’est dans ce contexte que la Ville de Gouesnou a sollicité Piotr Candio, architecte du patrimoine, pour réaliser un diagnostic général de l’église et recevoir des préconisations de travaux hiérarchisés par typologie : travaux urgents, de restauration ou de mise en valeur. Ce diagnostic préalable a pour objectif de permettre la mise en place d’un programme
pluriannuel de travaux, de solliciter les subventions auprès des différents partenaires et d’engager une souscription sous l’égide de la Fondation du patrimoine, reconnue d’utilité publique. Par ailleurs, Henri Masson, Conservateur régional du patrimoine de la DRAC, a souligné  » la grande qualité de l’approche municipale, complète et globale, à l’échelle du centre-bourg « .

La programmation des travaux

 

Le diagnostic révèle que les travaux d’urgence doivent prioritairement se porter sur le clocher, l’accès aux cloches et le remplacement des deux beffrois altérés par un seul support.

 » Nous estimons les travaux d’urgence à 500 000 € « , détaille Denis Penarguéar.  » Ils seront programmés pour 2019-2020, avant d’être suivis par les travaux de conservation en 2020-2021 pour un montant global de 200 000 €. Enfin, la période 2021- 2022, sera consacrée aux travaux d’embellissement du centre bourg »
Une troisième phase, essentiellement affectée aux travaux d’embellissement se déroulera en 2021-2022.

La chapelle Sainte-Anne

Chapelle Sainte-Anne

Denis Penarguéar, adjoint aux travaux, indique :  » en 2017, nous avons débloqué près de 35 000 € pour les travaux de drainage, maçonnerie et couverture de la chapelle. Les travaux de chauffage ont également été effectués à l’église pour un montant de 30 000 € « . Simultanément au diagnostic des interventions à mener sur l’église, des travaux de consolidation de charpente sont en cours sur la chapelle Sainte-Anne. Un drainage extérieur a déjà été mené en 2017 afin de palier à un problème d’humidité. Tout comme l’église Saint-Gouesnou, la chapelle Sainte-Anne nécessite également des opérations de rénovation et de mise en valeur. Selon le même processus, une étude sera réalisée dans les mois à venir afin de définir les axes d’interventions prioritaires avec un chiffrage du montant des travaux.

Une vitrine d’art sacré

Visite de l’église Saint-Gouesnou en présence de Henri Masson, conservateur du patrimoine régional de la DRAC, Piotr Candio,architecte du patrimoine, Olivier Thomas, Architecte des Bâtiments de France, Stéphane Roudaut, maire de Gouesnou, Daniel Crouan et Monique Le Beux des Amis du Patrimoine, Claudine Bruban, Denis Penarguéar et Jean-François Leroy, adjoints au maire.

Cette étude intègrera également la réalisation d’une vitrine des  » trésors d’orfèvrerie religieuse et sacrée  » dans l’église. En effet, la Ville de Gouesnou étant propriétaire de ces objets du fait du classement de l’édifice aux Monuments historiques, celle-ci souhaite présenter et valoriser ces pièces auprès du public en partenariat avec le Conservatoire des antiquités et objets d’arts du Finistère, la Direction régionale des affaires culturelles ainsi que le conseil départemental du Finistère. La paroisse et les Amis du patrimoine prennent également part au groupe de travail afin de partager leur connaissance aiguisée sur la thématique et d’apporter leur contribution aux projets. Monique Le Beux, également membre actif des Amis du Patrimoine conclut :  » Le 13 août 1944, Les Gouesnousiens qui étaient restés à Gouesnou ont découvert les ruines fumantes de leur église. Les autorités compétentes de l’époque, après des hésitations, ont décidé de la reconstruire à l’identique. Nous ne pouvons pas laisser se dégrader ce symbole de la renaissance de Gouesnou et du courage de ses habitants « .

 

Le financement

 

Le programme de financement des travaux est réparti en deux phases : les travaux d’urgence et les travaux de conservation.

 

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